De gauche à droite, Hapsatou Sy et Eric Zemmour, Assemblée nationale, Académie Française, Emmanuel Macron répond à des journalistes.
La France traverse une période de turbulence et ce n’est une nouvelle pour personne. La source du problème a pourtant du mal à être identifié par un grand nombre. Journalistes, intellectuels, politiques, tous ont une analyse faussée de la trame qui se joue actuellement. Certains brandissent l’intolérance et la haine comme source du mal, d’autres l’angélisme. Où est la nuance ? Des voix s’élèvent pour dénoncer une atmosphère délétère, où le débat s’avère impossible entre opinions divergentes. L’origine de ce mal ne semble pourtant pas faire l’objet de recherche. Sa source, nous révèlerait combien la bêtise et l’ambition additionné l’une à l’autre permettent à certaines personnes d’en tirer profit.
Le monde politique et journalistique témoignent de la vivacité intellectuelle d’une nation. Ils représentent un laboratoire où les idéologies s’opposent, s’entrechoquent et évoluent. Actuellement, c’est le néant et ce depuis plusieurs années. Lorsqu’il y a débat, les politiques s’emparent du sujet et se l’approprient. Si nous remettons en question leurs argumentaires, nous nous retrouvons simplement mise au ban. Cette manière clivante d’appréhender les phénomènes appauvrit le débat et ôte toutes possibilités de faire évoluer les discussions. Il faut forcement prendre parti, sans quoi on choisit pour nous. Le changement opéré par En Marche ne modifie en rien ce fonctionnement. Il n’y pas a eu un renouvellement, mais un remplacement d’une partie de la classe politique. Ces nouvelles têtes ne disposent pas de l’expérience de leurs prédécesseurs. Même si ils possèdent un certains nombres d’idées, le fonctionnement pyramidal d’En Marche ôtent toutes possibilités de manœuvrer en dehors du parti. Que dire des journalistes ? Ils sont en grands nombres et représentent bien-sur toutes les sensibilités. Là où le bât blesse, c’est concernant leur visibilité. Les grandes chaînes suivent la ligne officielle, une ligne étriquée, une ligne bien pensante.
Moralement, idéologiquement, le manque se fait sentir. La trame de fond intellectuelle de notre pays s’est transformée au cours des dernières décennies pour adopter le visage de notre société consumériste. Il suffit de voir ce qui compose la personne idéale. Auparavant, on parait de vertue notre héros, notre exemple. Aujourd’hui, c’est la loi du plus fort, le meilleur, quel qu’en soit le prix. Nous le retrouvons dans notre société, la fin justifie les moyens, quitte à exploiter des sujets d’une gravité extrême comme le racisme. Les débats ne permettent plus d’arriver à des compromis, mais donnent l’occasion de se mettre en valeur. Il faut s’imposer. Dernier évènement en date, le comportement d’Hapsatou Sy, il n’est pas question ici de revenir sur la polémique, mais de son utilisation. Cette personne a prémédité son coup, sachant qu’elle allait rencontrer un des polémistes les plus prolifiques du moment. Elle s’est victimisé et a utilisé le racisme pour faire parler d’elle. Est-ce un comportement acceptable ?
Bien sur que non, mais notre société actuelle le récompense. Peu importe le mal que l’on provoque, tant que l’on se remplit les poches. Quelle alternative ? Ecrire, parler, trouver un moyen simple de se faire entendre. La raison n’a jamais été une matière aisée à entretenir. La monopolisation des grands canaux d’informations par la même idéologie, sa vision obtuse, nous appelle à la réflexion. L’alternative ne peut-être qu’ensemble, comme toujours. N’oublions jamais que le mal gagne lorsque les gens de bien se taisent, cela n’a duré que trop longtemps encore une fois…..